« Un salon, ça renforce vraiment le lien ! »
Installée dans les Deux-Sèvres, Delphine Georgelet a repris la direction de la ferme familiale il y a quatre ans. L’édition 2024 du SFPL va lui permettre de mieux connaître ses clients, d’en rencontrer de nouveaux mais aussi de défendre une pratique fondée sur le respect du bien-être animal.
Prête pour le SFPL 2024 ?
Au moment où vous m’appelez, nous étions justement en train de faire les réservations d’hôtels et de trains ! J’emmène toute mon équipe, nous allons être quatre sur le stand. Nous allons faire des rotations pour que tout le monde puisse aller voir les autres producteurs. C’est plutôt chouette mais ça demande quand même pas mal de planning et d’organisation.
Qu’attendez-vous de votre participation au salon ?
L’objectif, c’est bien sûr d’avoir de nouveaux clients mais surtout de rencontrer et fidéliser nos clients actuels. Un salon, ça renforce vraiment le lien ! On appelle la plupart de nos clients toutes les semaines mais, quand on les a déjà rencontrés sur un salon, on sait à qui on s’adresse. Et ça, ça change tout !
Le lancement d’un quotidien papier sur le salon sera-t-il un plus pour vous ?
Oui, c’est une très bonne initiative ! C’est important que les clients et les producteurs ou les transformateurs partent avec et se disent en le parcourant « Ah oui, tiens c’est la ferme Georgelet ! ». Avec le papier, on prend plus le temps. Cela fait un rappel qui est plus marquant qu’une image qui passe sur un écran. Mais je pense qu’il faut utiliser à bonne escient tous les médias, numérique et papier, les deux sont super complémentaires.
Une femme à la tête d’une exploitation agricole, qu’est-ce que ça change ?
J’ai repris l’exploitation très très rapidement en 2020 suite à un problème de santé de mon père et j’ai racheté la ferme pendant l’été dernier. Au début, c’était un peu la folie, je ne captais pas tout ce qui se passait, surtout avec trois enfants en bas âge ! Mais j’arrive à garder le cap. Parce que je me suis rendue compte que j’avais naturellement intégré les gestes d’éleveur quand j’étais enfant. Mais aussi parce que je fais un énorme travail sur moi, pour être en accord avec mes valeurs dans la direction de l’exploitation. Et je pense que ça se ressent aussi dans mon recrutement, dans la façon dont je dirige le personnel. Bien sûr, il faut cadrer mais en même temps, on ne va jamais entendre crier ici et la porte est toujours ouverte. C’est une autre façon de manager.
L’autre différence que vous mettez en avant, c’est l’impératif du bien-être animal. Pouvez-vous expliquer comment il se déploie à la ferme Georgelet ?
Déjà, nous sommes vraiment une ferme, ce qui veut dire que nous faisons vraiment tout de A à Z. On a nos chèvres, pour lesquelles nous fabriquons tout le fourrage et les grains, puis on a la transformation fromagère et la commercialisation. Et c’est vrai que sur l’ensemble de cette chaine, notre objectif est de rester le plus en lien possible avec le fonctionnement de l’animal et de l’environnement. Ce qui veut dire que l’on va s’efforcer de ne pas appauvrir la terre qui permettra de nourrir nos chèvres. Et pour nos animaux, on essaie d’être plutôt dans le préventif que dans le curatif et de privilégier les produits naturels. Pour faciliter les mises bas, on utilise de l’huile essentielle de palmarosa. Si les chèvres ont des poux, on va les traiter avec de la terre de diatomée et de l’huile essentielle de Tea Tree. Pareil si elles ont un rhume ; on évite au maximum les piqûres ou tout ce qui est incisif.
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